Comme la majorité de la population française, vous avez sûrement déjà dû faire face à des maux de ventre pouvant aller de la simple crampe aux brûlures d’estomac. Mais difficile d’aborder le sujet des reflux gastriques, des flatulences ou des ballonnements sans complexe. Alors bien souvent embarrassé par ces symptômes digestifs, personne n’ose aborder ce sujet tabou. Pourtant, sachez qu’ils concernent aujourd’hui plus d’un Français sur deux et ne doivent donc pas être occultés.
Généralement liés à l’alimentation ou au stress, ils peuvent également être le signe d’une atteinte plus grave et avoir pour origine une maladie sous-jacente. Mais heureusement, ces troubles digestifs qui impactent durement notre quotidien sont la plupart du temps bénins.
En cas de mal de ventre, il faut savoir être à l’écoute de son corps et ne pas mettre la douleur de côté, surtout lorsqu’elle devient aiguë ou chronique. C’est pourquoi il est essentiel de reconnaître les symptômes pour savoir quels gestes adopter pour les soulager.
De quoi le mal de ventre est-il le nom ?
Le mal de ventre est un symptôme très fréquent qui nous mène la vie dure et qui peut se déclarer à tout âge. Du repas très riche aux maladies graves, les causes de ces douleurs abdominales peuvent être très diverses. Elles se manifestent de différentes manières telles que des crampes, ballonnements, brûlures, élancements, etc.
La localisation de la douleur permet dans la majorité des cas de comprendre son origine et le ou les organes impliqués. Si la douleur se trouve dans le haut de l’abdomen, elle concerne l’estomac ou le foie. Si elle est localisée au centre de l’abdomen, elle provient certainement des intestins, de l’appendice ou de la vésicule biliaire. Enfin, si la zone douloureuse est située dans la région pelvienne, soit le bas du ventre, elle touche aux ovaires, au conduit urinaire, aux reins ou au côlon.
Son mode d’apparition, soit la manière dont elle s’installe, est également une réelle source d’indications. Le mal de ventre peut être aigu et de très courte durée, s’installer progressivement ou rester des semaines, voire des années (douleur chronique).
Le stress, en partie responsable de ces maux
L’intestin dispose d’un grand réseau de plusieurs millions de cellules nerveuses qui lui permettent d’être en lien avec le cerveau. C’est pour cette raison qu’il est considéré comme étant notre deuxième cerveau. Reflet de nos angoisses, le système digestif se manifeste quand nous sommes stressés en provoquant des maux de ventre. En effet, le stress entraîne la mobilisation de l’énergie vers tous les organes qui vont nous permettre de faire face au problème (cerveau, muscles, cœur) et la digestion devient alors secondaire et est ralentie. Ce stress peut également provoquer des crampes, des spasmes, des remontées acides ou des brûlures d estomac.
Evidemment, tout le monde ne répond pas au stress de la même manière. Quand certains vont expérimenter des effets sans gravité comme des légers troubles du transit (diarrhée, constipation) ou des douleurs abdominales passagères, d’autres peuvent voir apparaître des lésions plus graves comme des ulcères ou voir s’aggraver certaines maladies comme le syndrome du côlon irritable.
L’impact non négligeable de l’alimentation sur les intestins
Les désagréments digestifs résultent également de la composition de nos assiettes. La qualité des aliments que nous consommons est en constante diminution. En effet, depuis 60 ans, le taux de vitamines et de minéraux dans les fruits et légumes a diminué de façon alarmante. Miroir d’un mode de vie plus urbain et pressé, la consommation de produits transformés, notamment les plats préparés prêts à consommer, a largement augmenté. Malheureusement, cette consommation s’accompagne d’apports excessifs en sel, sucre, graisses et additifs et entraîne ainsi des inconforts digestifs. En effet, en surchargeant le foie et en ralentissant la digestion, cette alimentation est responsable de douleurs abdominales, d’inflammations, de ballonnements et de constipation.
Ces aliments ne sont évidemment pas les seuls responsables de ces douleurs et inconforts qui peuvent également être déclenchés par des intolérances alimentaires comme l’intolérance au lactose ou au gluten (connue sous le nom de maladie coeliaque). La suppression ou l’évitement de ces aliments est le meilleur moyen d'éviter les troubles digestifs, en faisant particulièrement attention aux carences.
Le déséquilibre du microbiote à l’origine de certains maux de ventre
Le microbiote, soit l’ensemble des bactéries vivant dans notre corps, joue un rôle primordial dans le fonctionnement de notre organisme. Il comporte naturellement des bonnes bactéries et des mauvaises bactéries. Le déséquilibre entre ces micro-organismes entraîne le déséquilibre du microbiote, appelé dysbiose. Elle se manifeste dans la plupart des cas par des troubles intestinaux comme des ballonnements, des reflux gastro-œsophagien, des douleurs intestinales et un transit perturbé (diarrhée, constipation).
La prise d’antibiotiques régulière peut notamment dérégler le microbiote intestinal et être à l’origine de troubles digestifs. En effet, ils vont éliminer à la fois les bonnes et les mauvaises bactéries ce qui peut fortement impacter l’équilibre de la flore intestinale. Sans ces bonnes bactéries, l’effet barrière n’est plus assuré et la paroi intestinale n’est donc plus protégée.