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Lous and the Yakuza raconte le calvaire d'être sans abri

Eole Peyron
clock icon Temps de lecture : 2 Mins

Vous connaissez sûrement Lous and the Yakuza, cette rappeuse tout droit arrivée de Bruxelles et qui nous a tous conquis avec son album Gore sorti en Octobre 2020.

 

En 2015, alors qu’elle décide pour la toute première fois de se consacrer totalement à la musique, elle se retrouve sans abris. Lors de plusieurs interviews, elle se confie sur son passé et les quelques mois qu’elle a passé à vivre dans la rue.

 

« Vivre à la rue, c’est l’enfer »

 

En plus de la honte et de la solitude elle nous parle de la précarité menstruelle et à quel point ses premières règles en tant que femme sans abris ont été difficiles : "Choisir entre ce que tu vas manger et te protéger, c'est une perte de dignité énorme. C'est quelque chose qui me tient à cœur de le dire et de le partager parce que c'était un des moments les plus durs humainement pour moi."

 

Elle nous raconte aussi le racisme qu’elle a subi : "Le fait, je pense, d'être une femme noire n'a absolument pas aidé, parce que t'es encore plus dégradée. Déjà qu'on l'est dans une vie dite 'normale', mais quand on est à la rue, c'est abominable. Les remarques qu'on reçoit... On m'a déjà craché dessus, alors que je dormais, et ça, c'est... C'est atroce."

 

"J'ai découvert l'amour, le partage. À travers le noir, j'ai découvert beaucoup de lumière. Bizarrement j'en sors plus forte, plus déterminée et plus ambitieuse que je ne l'étais déjà"

 

L’artiste n'oublie pas de remercier Damso, qui, lui-même ayant été sans abri, l’a beaucoup aidé lors de cette période difficile. Elle se confie : « Je pense que Damso ne saura jamais à quel point il m’a sauvé la vie avec un discours qu’il m’a fait sur un banc, à minuit. Il m’a donné les plus belles leçons que j’ai reçues de ma vie ».

 

Quelles leçons as-tu pu en tirer ?

 

Elle se remémore les quelques personnes qui l'ont soutenu dès les premiers instants : "J'ai découvert, à la rue, les premières personnes qui ont cru en moi. C'était à Montgomery, il y a des petites bouches d'égout où il y a de la chaleur qui sort. On se mettait tous là entre SDF et tous les soirs, ils me disaient, vas-y chante ! Et je n'avais jamais eu ça, je n'avais jamais eu des gens qui me demandaient de chanter sans idée derrière. C'était juste 'Chante ! On aime bien ta voix.' Et ça, c'était magnifique"

 

Malgré tout les obstacles qu'elle a  surmonter, Lous and the Yakuza a tout de même réussi à rester positive :"J'ai toujours voulu 'niquer le game'. Pas de hargne ni vengeance, mes intentions sont amour, bonté, vérité. Les trucs négatifs sont dans mes textes. Dans la vie, les plus gros combats sont pour les plus grands soldats".